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Chile

De Santiago a la route des lacs

Le 17 novembre 2018, nous voilà de nouveau en selles après plus de 2 mois de retour inattendu en Bretagne! Beaucoup de fatigue et de stress quant à l'hospitalisation de mon petit neveu Mewen mais nous attaquons la deuxième partie de notre voyage requinqués puisque la situation s'est arrangée malgré tout. Il faut dire qu'après 1 an de voyage la famille et les amis nous manquaient beaucoup alors maintenant nous sommes prêts pour une deuxième année!

 

Nous retrouvons nos vélos à Santiago chez la famille d'Adolfo qui nous les a gardés bien au chaud pendant tout ce temps, merci encore mille fois pour votre générosité, vos bons repas et le bon vin chilien! Et nous voilà tous heureux de remonter sur nos  vélos qui nous avaient bien manqué. Direction le Sud pour rejoindre Elie et Thibaut qui ont acheté un combi de 1989. Mais ils ont quelques kilometres d'avance, c'est à dire quelques jours de vélo. Cette première semaine de mise en jambe au Chili n'est pas des plus interressantes du point de vue des routes... Nous devons régulièrement emprunter l'autoroute car il n'y a pas forcément le choix, à moins de rejoindre la côte, mais nous visons le parc national des siete tazas, à 300km au sud. Lorsque nous réussissons à trouver une alternative à l'autoroute, ce n'est pas forcément plus intéressant puisque le trafic est dense, la route étroite et les voitures sont essentiellement de gros pickup rapides... on remarque très vite que nos fesses se sont deshabituees à la selle après tout ce temps, et quelle chaleur! Nous sommes en plein printemps, dans le centre chilien, le soleil est fort... Et nous avons un nouvel ami : le vent! Voilà 2 semaines que nous roulons et il ne nous a jamais quitté. Toujours de face, fort et constant. Qu'est ce ça sera en Patagonie? !

 

Au Chili, le réseau des Warmshower (cyclistes qui accueillent et hébergent d'autres cyclistes, gratuitement) est très actif. Contrairement aux autres pays d'Amérique latine que nous avons visité, nous en trouvons plus fréquemment. C'est ainsi que ous faisons la rencontre d'Alexi et Paulina dès notre première halte, à Paine. Ils reviennent tous deux d'un voyage à vélo en Europe. Lui travaille aujourd'hui dans le commerce des fruits et elle est institutrice au mémorial des exécutés de Paine sous la dictature de Pinochet... Leur voyage leur a donné des idées et ils étaient fiers de nous accueillir dans leur nouvelle maison fraichement terminée de leur mains, en paille et terre. Bravo les artistes!

Le lendemain nous sommes accueillis dans la petite boulangerie de Felipe et Jenny. Ils travaillent d'arrache pied 7 jours sur 7 de 5h à 20h afin de tout plaquer en janvier 2020 et réaliser le voyage de leur rêve : partir à vélo vers le Canada et peut être encore plus loin. Nicolas et Elisa nous ont eux aussi accueillis si chaleureusement. Leur fils Hector est parti lui aussi il y a un an, et comme nous les gens l'ont tant aidé et hébergé que ses parents veulent nous rendre la pareille...

 

Arrivés à san Fernando, nous retrouvons enfin Elie et Thibaut dans leur combi t3 baptisé... "Sonic"! En fait il en a plus la couleur que sa vitesse eheh. Nous démontons nos vélos  (qui n'en sont plus à 1 démontage près...) et partons tous ensemble vers Parc National des siete tazas dans Sonic. Mais après 3 jours de voyage confortablement allongés sur la banquette arrière, patatra, Elie arrete toi ça sent le cramé, alors on s'arrête en urgence à la première sortie d'autoroute, et ça fume, et ça petarade... Sonic n'a plus qu'un cylindre sur 4... alors c'est 5 jours au garage pour les gars, et nous on reprend la route à vélo en leur disant rejoignez nous plus au sud!

Mais on est pas tombé en panne au bon endroit, et c'est parti pour 2 jours sur l'autoroute et vent de face. Le troisième on en sort pour prendre "la ruta de la madera". La route du bois. Le centre sud du Chili est en fait une région entière de forêts d eucalyptus. Des milliers de camions y transitent toute la journée pour acheminer tout ce bois aux usines dans lesquelles il sera transformé en cellulose. Et nous on est au milieu de tout ces camions... locomotives, qui nous frolent en passant à toute allure, des mastodontes et nous des petits riens sur ces routes toutes étroites... alors on décide de tendre le pouce dans une station service aux pickups qui pour une fois peuvent nous être utiles, et nous voilà embarqués jusque dans les montagnes du parc national Conguillo, plus précisément au petit village de Melimeuco.

Ici c'est vert, les maisons sont en bois et belles. Fini le traffic infernal, place au silence et à la beauté de la nature. Nous sommes au coeur du territoire Mapuche. Ce peuple qui a résisté aux incas, tenu tête aux espagnols pendant 5 siècles et qui aujourd'hui lutte encore pour défendre ses droits et ses territoires. La situation reste très instable entre le gouvernement chilien et les Mapuche... 

 


La route des lacs jusque Puerto Montt

Ce qui est agréable au Chili, c'est le nombre de campings isolés dans lesquels on se retrouve toujours seuls étant donné que nous sommes encore en basse saison. Souvent près d'une rivière fraiche, on profite des belles journées  ensoleillés jusque 21h30... c'est au camping de Melipeuco que Sonic nous fait la surprise de nous retrouver à la tombée de la nuit, rutilant, avec son beau bruit de moteur à 4 cylindres neufs!

 

Dans moins de 2 semaines nous avons rendez vous avec Léo et Auriane à Puerto Montt. Il arriveront bien fraichement de Brest avec leurs vélos tous équipés, et nous partirons sur la carretera australe pour 2 mois environs. Mais ça ce sera une autre aventure! 


La Carratera Austral, de Puerto Montt a Chaiten

“Qui se depeche en Patagonie perd son temps”. Dicton bien connu de la región! Nous voila desormais quatre cyclistes et entrons dans la mythique Patagonie. On entame une nouvelle partie tant attendue de notre voyage. Mais comment decrire l’indescriptible?

 Puerto Montt correspond au km 0 de la Ruta 7, autrement dit la “Carretera Austral”. Cette route legendaire n’etait encore qu’un sentier pratiquable uniquement a cheval jusque dans les annees 70, quand le didctateur Pinochet decida d’envoyer les travailleurs forces y construire une route. L’histoire est bien triste car nombre d’entre eux n’en sont jamais revenus et les familles  de disparus reclament encore justice.

 

Aujourd’hui, la route est a peu pres goudronee sur sa premiere moitie. Les paysages defilent et changent constamment d’une vallee a l’autre. Au debut nous roulons en longeant la cote du Golfe d’Ancud. Dauphins, phoques et lions de mer nous accompagnent en nageant a la vitesse des velos. Souvent la route s’arrete et nous devons embarquer sur des ferrys, naviguant dans les fiords aux eaux incroyablement turquoises…


De Chaiten a Cochrane

 

Mais la beaute des paysages se merite! La meteo, tres instable, est loin d’etre clemente… Les nuits sont tres fraiches et nos duvets trop fins. Souvent le vent se mele a la rudesse de la piste. S’il est dans le dos, alors on peut atteindre les 25km/h en cote! c’est quand meme rare, le plus souvent, il nous ronge les flancs ou la face, et alors ce n’est pas une partie de plaisir, mais bien une lutte acharnee et hatee jusau’au premier camping! Nous connaissons aussi la neige melangee a la pluie gelee, 4h de pluie non stop, les gants trempes, les levres bleues, grelotant dans nos vestes soit disant “impermeables”! Sur la piste (le ripio), nous avons le choix entre la tole ondulee, causee par la vibration des passages des vehicules, ou la caillasse. Aucun des deux n’est vraiment satisfaisant et nous avons toujours peur de casser les velos… Mais jusqu’a present ils se montrent bien robustes! Le tout est de trouver le bon conpromis de gonflage des pneus. Bien gonfles, c’est ideal sur le goudron mais ici, on sous-gonfle pour amortir les chocs, mais pas trop pour ne pas pincer la chambre a air!

Apres Villa cerro castillo, c’est du ripio pur, fini l’asphalt! Mais en contre partie le soleil est de retour et ca nous redonne du courage. Les paysages sont tellement magnifiques. A longueur de journee nous longeons des rivieres torrentielles. Plus on descend vers le Sud, plus les villages s’espacent et nous devons faire attention au stock de nourriture, ce qui est d’autant plus difficile a quatre!


Passage de la frontiere vers l'Argentine

Les 230km en 5 jours de piste qu'il nous reste à parcourir entre Cochrane et Villa  O'Higgins marquent la fin de la Carretera Australe. Chaque jour nous nous enfoncons un peu plus dans la Patagonie profonde. La route est toujours aussi belle, ventée et poussiéreuse. Nous campons au bord des rios bleus azuls, perdons notre dernière cuillere de pêche sans avoir jamais réussi à attraper ces fameuses truites soit disant si faciles à avoir! Le soir, nous ne faisons pas de vieux os... une crapette  (notre jeu de carte favori importé par Leo et Aurianne) et au lit! La fatigue est grande après les longues journées de vélo, pourtant nous dépassons rarement les 50km dans ces conditions! Si c'est bien la fin de la ruta 7, c'est loin d'être celle de nos aventures. Repos forcé et mérité dans une cabaña (chalet) de Villa O'Higgins, car ici nous sommes dans un cul de sac et le seul moyen de quitter le Chili et entrer en Argentine est de prendre un bateau qui chaque jour est annulé et reporté au lendemain. Finalement après 5 jours nous pouvons enfin larguer les amarres! 

Nous voyons pour la première fois de notre vie des icebergs. Pendant cette journée de navigation du nord vers le sud sur le Lago O'Higgins, le monstrueux glacier du même nom s'offre à nos yeux! Le temps s'arrête alors et une sorte d'euphorie nous prend. Instant unique. Magique. Il est là, à portée de main, majestueux. Il doit faire dans les 30 m de haut et plusieurs centaines de long. Parfois un énorme bloc de glace se détache du corps du glacier et s'affale dans l'eau, créant une vague perturbant le calme ambiant. C'est à la fois fascinant, émouvant et effrayant. Car on ne peut s'empêcher de penser que nous sommes tous responsables de cette fonte trop rapide... Combien de temps ce spectacle pourra-t-il durer?

Le lendemain ce sont 17km de piste puis 6km à pousser les vélos  sur un  sentier de randonnée pour atteindre la frontière. Une dernière traversée en bateau sur le Lago del Desierto et nous voilà vraiment en Argentine!

D'El Chalten a Punta Arenas (crochet par l'Argentine)

Changement de décor. Devant nous s'élève en maître le célèbre Fitz Roy (3375m), qui nous dominera sur les 40km nous séparant d El Chalten. La végétation cède peu a peu sa place à la pampa et l'humidité de la Patagonie chilienne devient sèche. Finalement le mot Patagonie nous parait bien vague étant donné la diversité des paysages que nous avons rencontrés. Plus de 3000km du Nord au Sud, des paysages marins humides du Golfe d'Ancud à la pampa déssechée et balayée par les vents en Argentine. Au détour d'un virage nous voilà soudainement projetés sur le bas côté par une violente rafale. Nous pensions connaître le vent patagon, nous n'avions rien vu! A El Chalten  le voila qui s'engouffre avec furie dans l'entonnoir que représente le village. Il s'infiltre partout où il peut, dans la bouche, le nez et même à travers la moustiquaire de la tente!

 

Pedaler dans la pampa s'avere egalement etre une nouvelle discipline. Avec les quelques cyclistes que nous croisons sur la route, nous nous echangeons les lieux de nos derniers campement :

"Prochain abri du vent a 120km. C'est une maison abandonnee, mais pas trop sale. les 90 premiers km sont vent dans le dos donc facile, apres il y a un virage, et alors ce sera vent de cote/face, plus dur mais ca se fait" nous ecrivent les copains Yves et Fred dans leur dernier mail. Nous les avions rencontres a Cusco, aujourd'hui il nous devancent de quelques centaines de km et termineront a Ushuaia leur periple depuis l'Alaska, plus de 25000km!

"Les 40 derniers km pour rejoindre El Calafate sont vent de face et il est tres fort! Mieux vaut demarrer a l'aube..."

De la meme maniere nous conseillons les cyclistes remontant au Nord. Nous utilisons aussi l'application "I-Overlander" qui repertorie la plupart des abris potentiels.

 

L'Amerique, du Nord comme du Sud, a une sale histoire, et la Patagonie bien sur n'y a pas echappe. Avant l'arrivee des conquistadors, plus de 20 peuplades comme les mapuches, Selk-Nam (Ona) ou Yagans y vivaient libres, de cueillette et de chasse au Guanaco (Lama de Patagonie), portaient les peaux de ces betes. Puis les Europeens ont installe les premieres Estancias pour y faire paitre les millions de moutons, qu'il y ont importes. Les indiens les appellaient les "guanacos blancs" et ne comprenaient pas qu'on puisse les enfermer en deroulant des milliers de kilometres de barbele. Et comme le guanaco commencait a manquer ils se sont parfois aventures a l'interieur des enclos pour chasser quelques moutons. Alors a commence la chasse a l'indien... et toutes les horreurs qui vont avec. On a voulu vendre la terre aux indiens qui proclamaient a juste titre qu'elle etait la leur. Mais il a ete plus simple de les massacrer tous.

Aujourd'hui la population est le fruit d'un grand metissage, et les gauchos sont arrives du nord de l'Argentine et sont les gardiens de troupeau des estancias. Dans les villes que nous croisons de nombreux musees relatant de la triste histoire de la Patagonie. Nous ressentons une reelle prise de conscience aupres de la population mais les difficultes rencontrees par les Mapuches dans la region de Temuco montrent que l'injustice est encore bien trop presente dans un pays dit moderne.

Perito Moreno, Fitz Roy, nous sommes etonnes de nous apercevoir que la majorite des monts, lacs et rivieres portent le nom d'explorateurs pour certains, conquistadors pour d'autres alors que tous avaient un nom indien. Comme si l'on avait voulu effacer toute trace d'un passe derangeant. N'etait ce pas le naturaliste Perito Moreno qui se vantait d'avoir rapporte les derniers specimens de cette race inferieure, qu'on appellait Slek'Nam, et qu'on exposait aux yeux d'europeens ebahis lors des expositions universelles de Paris et Berlin dans les annees 1900?

La Patagonie met nos sens en emoi. A 4 nous passons de :

- l'euphorie due a la beaute des paysages, les nouveaux animaux que nous rencontrons tous les jours ou encore le vent de dos nous propulsant a 30km/h "sans pedaler"!, les parties de jeux de cartes et de peche (toujours infructueuses)

- a l'irritation, l'enervement, a bout de force. 8km/h en descente (!) a pousser sur les pedales comme des anes en vent de face, a ne pas en voir le bout, a mal dormir dans des endroits pourris qui ne nous abritent pas assez du vent. Le vent, le vent! Et c'est bruyant le vent. Fatiguant. Parfois, ca chauffe entre Anais et moi, autant que chez Leo et Aurianne! Et Combien de guanacos pendus (litteralement) aux barbeles, parce qu'il n'ont pas eu la detente necessaire a sauter le barbele? Merci L'Homme avec un grand H, la "civilisation" nous degoute.

"Ils disent que tous les hommes sont freres, mais comment serrer la main a la race qui nous massacre?" Francisco Coloane dans El Guanaco

Parfois j'ai le moral dans les chaussettes et j'ai envie de rentrer. 

 

MAIS

 

Apres une bonne nuit de sommeil dans un vrai lit d'une petite auberge payee au prix Patagon, quelques glaciers par-ci par-la, encore une petit vent de dos, et on reprend gout aux choses et la Patagonie nous reenchante par sa magie!

 

"Sur cette terre de contrastes (...) on passe en quelques heures de l'euphorie a la desolation. (...) Cette nature grandiose ne souffre d'aucun compromis, et pourtant elle reste en equilibre depuis la nuit des temps. Son harmonie est si penetrante qu'elle vous arme contre la folie du monde industrialise." Daniel Gilles dans un article du Chasse Maree

 

De Punta Arenas a Puerto Williams - Terre de Feu

Debout les gars reveillez vous, on va au bout du monde!

A Punta Arenas nous embarquons nos velos a bord du Yahgan et embouquons vent arriere le fameux detroit de Magellan et le canal de Beagle! Veloavoile, sans voile. Ce canal permet aux navigateurs de passer de l'Atlantique au Pacifique en evitant le redoutable Cap Horn. Le vent s'engouffre d'ouest en est, permettant une navigation a la voile plus facile dans ce sens, contre une navigation principalement au moteur et fort couteuse en diesel dans l'autre. Les raffales peuvent etre terriblement fortes dans ces contrees mais pour nous c'est temps calme pendant ces 30h de navigation et nous pouvons savourer plus facilement la vue des glaciers et animaux marins depuis le pont...

Une sensation peu ressentie jusqu'alors s'empare de nous et des autres passagers. Un sentiment de perdition, de bout du monde, de solitude et de fascination. Ce sont les baleines que nous apercevons non loin, crachant leurs geysers ou battant de la queue. Nos premiers pinguoins, cormorans imperiaux, albatros, phoques, bancs de crevettes et autres oiseaux en tout genre dont nous ignorons le nom. Les dauphins bien sur sont de la partie.

Puis les glaciers apparaissent, l'un apres l'autre, delivrant leurs torrents de fonte. C'est un spectacle inninterrompu et nous avons conscience que peu d'hommes ont eu la chance (ou la malchance car beaucoup de naufrages) de passer par la.


Puerto Williams - Le bout du monde

Notre debarquement sur l'ile Navarino a Puerto Williams, petit village de 2500 habitants (ou sont ils?), marque le point le plus meridional de notre voyage. A moins d'embarquer pour l'Antartique, nous ne pouvons pas descendre plus au sud! Les seuls moyens d'y venir sont le ferry que nous avons emprunte depuis Punta Arenas, un petit avion au depart de la meme ville ou une navette depuis Ushuaia (100euros pour seulement 30mn de traversee...).

Au petit port de plaisance une trentaine de voiliers de circumnavigateurs attendent une meteo propice a la navigation dans le canal ou par le cap Horn. Nous leur rendons visite et essayons d'embarquer sur l'un d'eux afin de ralier Ushuaia, mais personne ne part pour l'instant. Nous visitons egalement le Micalvi, un navire connu des marins. Venu d'Allemagne au debut des annes 1900 pour livrer des munitions a la marine chilienne, il sert desormais de ponton et de salon de rencontre et de recits d'aventures!

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Isabelle (mardi, 12 février 2019 16:27)

    Pas de problème, ici on savoure votre blog comme une belle gourmandise, on se régale, c est tellement beau.
    On a tout le temps
    Bravo pour cette incroyable aventure et surtout merci de nous la faire partager.